Projet de recueil de haïkus de voyage illustré

Que dire pour introduire le haïku ? Ne rien dire me paraît la meilleure manière d’en parler, mais cela ne se fait pas. Le haïku est un court poème d'origine japonaise de 17 syllabes soumises à l'alternance 5-7-5. Et basta !

Pour plus de renseignements, veuillez vous adresser à tous les bons sites et les bons bouquins qui lui sont dédiés.

Vous y apprendrez la structure, la notion de césure, on vous dira que le haïku doit idéalement contenir un kigo (référence à la nature), qu’il ne doit pas décrire mais évoquer, qu’on oublie toute construction poétique, en gros qu’il doit respecter certaines règles et qui dit règles dit obligatoirement transgression. Je ne m’attarde pas trop là dessus au risque de m’attirer les foudres des puristes.

Ne pas s’arrêter sur la forme, allez à l’essentiel, ce que je nommerai « l’esprit haïku », difficile à exprimer, indéfinissable il procède de l’innommable, de l’impalpable.

C’est un éveil, assez proche je pense de l’éveil que l’on retrouve dans les arts martiaux, c’est l’instant, le regard pur, le regard de l’enfance, le regard du débutant. C’est aussi un partage, un moment d’émotion auquel il faudra toute la complicité du lecteur. Avec son assentiment, le haïku restera tout simplement banal ou deviendra magique ou sublime.

Mais je m’égare déjà, le haïku qui est n’est pas le haïku, j’aurais mieux fait de vous donner la définition d’André Duhaime, un fameux haikiste québecois , j’aurais gagné du temps. « le haïku, c’est tenter de dire l’instant dans l’instant ».

C’est un fragment, un flash, une fulgurance poétique. C’est une forme d’écriture brève qui va droit au but et montre en trois lignes un moment privilégié de la vie…